Mon parcours scolaire
J'ai commencé ma scolarité à l'école maternelle d'Azans, puis j'ai passé mes 5 années de primaire à l'école de la bedugue et 4 années au collège Claude Nicolas Ledoux. Après avoir obtenu mon brevet, j'ai été au lycée Charles Nodier où j'ai suivi la fillière scientifique et passé mon bac.
J'ai ensuite intégré une classe préparatoire de BCPST au lycée Victor Hugo de Besançon. Les classes préparatoires forment les étudiants à passer les concours des grandes écoles comme Polytechnique, HEC, etc. La mienne était une classe de BCPST (Biologie, Chimie, Physique et Science de la Terre) qui ouvre sur de nombreux métiers dans l'agriculture (vétérinaire, ingénieur agronome,...), l'environnement (chercheur, forestier,...), la géologie, l'agroalimentaire, l'agrochimie, les industries pharmaceutiques,...
Après deux tentatives, non couronnées de succès, d’entrer à l’école vétérinaire, je me suis tournée vers une autre de mes passions et j’ai réussi à intégrer une école d’ingénieur agronome sur Paris, AgroParisTech.
Mis en ligne le 25/11/2013
Mes études actuelles :
AgroParisTech

AgroParisTech (Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement) est une école d’ingénieur agronome située en région parisienne, qui est issue de la fusion de 3 grandes écoles :
- l’Institut National Agronomique Paris-Grignon (INAPG)
- l’Ecole Nationale des Industries Agroalimentaires
- l’Ecole Nationale du Génie Rural, de l’Eau et des Forêts


Du fait de cette fusion les formations de l’école sont réparties sur plusieurs sites (Grignon, Paris, Massy et Nancy).
La première année est commune à tous les étudiants et a lieu sur le site historique de l’école, à Grignon. C’est à cet endroit qu’a été créée la première école agronome de France, en 1826 par Charles X. L’école est située dans le parc du château de Grignon, construit sur la commune de Thiverval-Grignon en 1636. Ce parc de 300 hectares inclus de vieux bâtiments, notamment le château, l’amphithéâtre, l’ancien internat (actuel bâtiment des études), l’ancien laboratoire, la maison du directeur, un ancien corps de ferme (reconverti en bâtiment administratif),… mais aussi des constructions plus récentes comme les résidences étudiantes, le gymnase ou encore le centre équestre. On y suit des cours très variés allant de l’agriculture pure jusqu’au conditionnement du produit fini et des règles sanitaires, en passant par la microbiologie, la génétique, la gestion forestière, le droit, la sociologie,… C’est une année qui permet de toucher un peu aux différentes possibilités de spécialisation et de faire son choix
En deuxième année nous avons le choix entre 6 domaines de spécialisation :
- le domaine 1 (Paris), intitulé "productions durables, filières, territoires" et qui regroupe toutes les formations liées aux productions animales et végétales. C’est celui que j’ai choisi.
- le domaine 1 (Nancy), intitulé "productions durables, filières, territoires" et qui assure la formation pour la production forestière.
- le domaine 2 (Massy), intitulé "ingénierie des aliments, biomolécules et énergie" et qui regroupe toutes les formations liées à l’agroalimentaire.
- le domaine 3 (Paris), intitulé "gestion et ingénierie de l’environnement" et qui forme à la gestion de l’environnement et des déchets.
- le domaine 3 (Nancy), intitulé "gestion et ingénierie de l’environnement" et forme à la protection des milieux naturels.
- le domaine 4 (Paris), intitulé ingénierie et "santé : homme, bioproduits et environnement" et qui regroupe toutes les formations liées à la nutrition et à la santé.
Là encore, les enseignements à moitié généralistes pendant le premier semestre (statistiques, droit, sociologie,…) et à moitié en rapport avec le domaine. Pendant le second semestre, on choisit les cours que l’on veut suivre, ce qui permet d’acquérir des connaissances plus spécifiques.
En troisième année, nous choisissons un domaine d’approfondissement ou une dominante de master parmi un large choix. L’enseignement devient alors très spécialisé et en rapport avec notre futur métier. Il existe même des sous domaines dans les domaines d’approfondissement.
Entre la deuxième et la troisième année, il est possible de faire une année de césure (désormais intitulé "Certificat d’Expérience à l’International" ou CEI). La césure c’est en fait deux stages ou formations de 5 à 6 mois dont un au minimum à l’étranger pendant une année scolaire. C’est une expérience que font beaucoup d’étudiants car elle permet de découvrir le monde, de fixer son projet professionnel ou d’acquérir une compétence dans le domaine souhaité.
Actuellement, je suis donc en année de césure et il me reste un an d’étude avant d’être diplomé. J’ai décidé de profiter de mes stages pour acquérir une expérience dans le milieu semencier, dans lequel je souhaite travailler. Pour la première partie (de septembre à mars), je suis en stage chez Semameris, au Chili, et pour la deuxième partie (mars à août), j’irai aux Etats-Unis chez Pioneer.
Mis en ligne le 01/12/2013
La création variétale
Depuis que l’homme s’est sédentarisé et a développé l’agriculture, il ne cesse d’améliorer les techniques de production alimentaire. Grace aux progrès en génétique, on est actuellement capable de créer de nouvelles variétés plus productives.
La domestication et l'amélioration des variétés de maïs
En simplifiant, le mécanisme de création variétale consiste à :
- produire un hybride (c’est la première génération fille, elle est donc appelée F1) en croisant deux lignées pures (les plantes d’une lignée pure sont toutes identiques car elles ont le même patrimoine génétique).
- autoféconder cet hybride F1. Les graines récoltées sont appelées génération F2 (deuxième génération fille).
- à chaque génération, on autoféconde et on ne garde que les graines des plantes présentant des caractères intéressants (peu malades, précocité, forme des grains, résistance à la verse,…)
- à partir de la génération F7 ou F8, on considère que le patrimoine génétique est fixé, c’est à dire que si la plante est autofécondée, sa descendance lui sera identique. On a ainsi créé une nouvelle lignée pure qui va ensuite servir à produire une nouvelle variété.
Pour créer une nouvelle variété, il faut prendre en compte son mode de reproduction. Pour simplifier, les plantes de grandes cultures se répartissent en deux catégories :
- les plantes autogames, qui se reproduisent par autofécondation (la fleur est fécondée par son propre pollen)
- les plantes allogames, qui se reproduisent par fécondation croisée (la fleur est fécondée par du pollen venant d’une autre plante)
L'autofécondation
Pour les plantes autogames (par exemple le blé), la variété est la lignée pure créée comme je viens de l’expliquer. Pour avoir le droit de commercialiser la lignée, il faut qu’elle ait des caractéristiques agronomiques, technologiques et environnementales supérieures à la moyenne des variétés sur le marché. Comme la descendance est identique, les agriculteurs peuvent ressemer leur récolte tout ayant le même rendement.
L'hybridation
Pour les plantes allogames, les variétés sont des hybrides car pour ce mode de reproduction, les lignées pures sont très peu productives. On bénéficie donc de l’effet d’hétérosis (l’hybride est meilleur que ses parents). Pour obtenir une nouvelle variété, on réalise donc un croisement entre la lignée pure précédemment obtenue et une autre lignée. Pour pouvoir commercialiser cet hybride, il faut également qu’il ait des caractéristiques agronomiques, technologiques et environnementales supérieures à la moyenne des variétés sur le marché. Comme c’est un hybride, sa descendance sera très hétérogène, les agriculteurs n’ont donc pas d’intérêt à ressemer leur récolte.
La variété hybride est entourée de ses parents. Elle est plus grande et plus productive, c'est l'effet d'hétérosis.Photo prises à l'INRA du Moulon.
Maintenant qu’on a créé notre variété, il faut la multiplier pour pouvoir la vendre aux agriculteurs
Voir aussi l'article consacré à la production de semences
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site internet du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences) d'où j'ai pris les illustrations, et plus précisement les dossiers sur l'histoire de la sélection et sur la sélection.
Mis en ligne le 25/11/2013
La production de semences
article en cours de rédaction
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